Que
faire en cas de harcèlement moral ?
Conseils
pratiques
- Notez toute forme de
provocation ou toute agression
: traces, indices, injures, faire des photocopies de tout
ce qui pourrait à un moment ou à un autre constituer sa
défense. La difficulté de se défendre réside dans le
fait qu'il y a rarement des preuves flagrantes.
- Assurez-vous le
concours de témoins. Certes,
les collègues se désolidarisent souvent de la personne
harcelée par peur de représailles, mais il s'agit d'un
témoignage pour donner foi aux allégations des
victimes.
- Trouvez de l'aide au
sein de l'entreprise :
délégué syndical; médecins du travail, représentant
du personnel, ...
- Gardez votre sang
froid : jouez l'indifférence,
gardez le sourire et répondez avec humour mais sans
rajouter dans l'ironie. Bref, soyez imperturbables et
n'entrez jamais dans le jeu de l'agressivité.
- Soyez irréprochable. En effet, même si le harceleur n'est pas
votre supérieur hiérarchique, vous vous trouverez sous
les feux des projecteurs.Vous serez observé pour savoir
ce qui se passe. Le moindre retard, la moindre faute
seront tenus pour des preuves de votre responsabilité
dans le processus.
- Apprenez la méfiance en fermant vos tiroirs à clef, en
emportant avec vous votre agenda personnel ou un dossier
important sur lequel vous travaillez. Ce n'est le plus
souvent que lorsque la situation n'est plus
récupérable, que les salariés préparent un dossier
pour les prud'hommes.
- Prenez les messages au pied de la
lettre, faites-les préciser et refusez d'entendre les
sous-entendus. Apprenez à ne pas réagir aux
provocations de votre agresseurs. Il est important de
garder au fond de vous la conviction que vous êtes dans
votre bon droit et que tôt ou tard, vous réussirez à
vous faire entendre.
- Sollicitez un entretien pour avoir des
explications si des doutes dans les consignes ou les
ordres subsistent. En cas de refus, n'hésitez pas à
exiger cet entretien par lettre recommandée. Ces
courriers pourront servir de preuves du manque de
dialogue en cas de conflit. Mieux vaut passer pour un
paranoïaque que de se laisser mettre en faute.
- Ne démissionnez pas, ce serait accorder une victoire trop
facile à l'agresseur ? Si vous devez partir, battez vous
pour que votre départ se fasse dans des conditions
correctes.
(Conseils tirés du
livre de Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, la
violence perverse au quotidien.)